Au début des années 80, Bernard Messner, actuel Président de la Ligue d’Alsace de judo, encadra plusieurs stages dans le contexte de la Solidarité Olympique et de l’affiliation des clubs burundais à la Fédération Française de Judo comme le firent François Besson, Henri Courtine, Didier Janicot et bien d’autres. Ces premières rencontres sont à la base des relations d’amitié entre des judokas burundais et leurs homologues français et alsaciens.
Mais les premières années de guerre civile qu’a connu le Burundi de
1993 à 2006 sont venues mettre en suspens les belles promesses. Au
début des années 2000, le contact fut renoué et ouvrit une nouvelle ère
d’échanges avec pour objectif affiché d’utiliser le judo et le sport
comme levier de développement social.
Le sport est un espace « ressources » aux vertus éducatives. La jeunesse, mais aussi les adultes, qui se prêtent à cet exercice s’insèrent dans un processus d’apprentissage de règles d’évolution commune. Le sport peut être qualifié de laboratoire de la vie en société car les participants y élaborent leurs relations aux autres et les possibilités de vivre ensemble.
Comment ainsi ne pas deviner l’impact social du développement d’une pratique sportive et l’impact des séances de Judo qui sont proposées dans un pays «humainement» morcelé.
Le sport = vecteur de développement social et humain
Introduit par des coopérants belges dans les années 60, le Judo au Burundi est une réalité depuis plus de 40 ans. Ce qui donne à la pratique du Judo une acception véritablement sociale, c’est que cette discipline est devenue aujourd’hui un formidable outil de reconstruction de liens sociaux, rompus par la guerre civile et une porte d’entrée vers d’autres secteurs.
Par l’intermédiaire du CACI, la Ligue d’Alsace de Judo a ainsi entamé un travail de fond pour soutenir la Fédération Burundaise de Judo. Le Judo, plus qu’un sport, peut être envisagé, ainsi que le souhaitait son créateur Jigoro Kano, comme un art de vivre et une philosophie.
Ce dernier disait du judo : « il s'agit d'une voie pour l’utilisation rationnelle de l’énergie. Utilisé dans un but de perfectionnement physique, il procure force et santé. Appliqué à un but de perfectionnement psychologique et moral, il devient un entraînement mental. Appliqué aux rapports sociaux, il devient une voie de vivre, un entraînement pour la vie ».
Le Judo est un sport individuel, mais un sport individuel qui se pratique en groupe. Chaque judoka, quels que soient ses caractéristiques (novice/expérimenté, grand/petit, doué/besogneux, vieux/jeune etc…) a besoin de ses partenaires d’entraînement pour progresser sur la «voie de la souplesse» (traduction littérale du Judo), entendue comme voie de l’adaptation et de l’esquive du rapport de force.
Précisons que la dimension de « judo-combat » est très largement secondaire dans notre projet, la participation à des compétitions relève surtout d’une volonté de créer une saine émulation et d’inscrire le pays dans le contexte international.
Nous nous appuyons pour cela sur le Code Moral (voir ci-contre) du Judo en faisant la promotion de valeurs qui fondent notre projet de solidarité internationale.
La politesse:
c’est respecter autrui
Le courage:
c’est faire ce qui est juste
La sincérité: c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée
L’honneur: c’est être fidèle à la parole donnée
La modestie: c’est parler de soi-même sans orgueil
Le respect: c’est faire naître la confiance
Le contrôle de soi: c’est savoir taire sa colère
L’amitié: c’est le plus pur des sentiments humains
• Un pays à échelle humaine
• Des interlocuteurs dynamiques et motivés
• Des difficultés liées à la situation géopolitique
• Une réelle attente et une demande locale
• Une amitié indéfectible depuis 25 ans
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